Les églises de la Communauté Saint Médard — Paroisse Notre Dame de l'Espérance du Noyonnais

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Paroisse Notre Dame de l'Espérance du Noyonnais
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Les églises de la Communauté Saint Médard

Appilly - Baboeuf - Béhéricourt - Brétigny - Grandrû - Mondescourt - Salency - Varesnes

APPILLY - St Martin

 

Très largement reconstruite à l’identique après la guerre de 14-18, Saint-Martin remontait, dans ses parties les plus anciennes, au  16ème  siècle. A cette époque pouvaient être attribués la nef, le transept fortement saillant et le chœur, termine par une abside à trois pans. Un soubassement en grès caractérise encore aujourd’hui cet ensemble, qui relève d’une architecture réduite à sa plus simple expression et dénuée de toute recherche esthétique. Montées une première fois au 19ème siècle à la place d’un lambris, les deux voûtes d’ogives en plâtre de la nef ont été refaites.

Bâtie initialement de 1839 à 1842 par l’architecte Maintenay, de Compiègne, la façade sacrifie au style néo-classique à l’honneur durant le règne de Louis-Philippe. L’accent est mis sur la partie centrale –correspondant au clocher- qui superpose un portail en plein cintre surmonté d’une croix associée à une auréole, une petite rose inscrite dans un faux pignon matérialisé par une moulure et, au-dessus d’un court soubassement, un étage de beffroi ajouré d’une seule bais en plein sur chaque face. La base de la partie centrale forme le porche et, de chaque côté, deux petits portails semblables à celui du centre donnent accès aux bas-côtés, refaits à cette occasion. Sans être exceptionnel, le mobilier du 19ème siècle, très complet : lambris, bancs, stalles, confessionnal, fonts baptismaux…, mérite d’être mentionné au même titre que les trois autels de style art déco.

 

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BABOEUF - Saint- Nicolas

 

Bâtie à proximité d’un petit château d’origine ancienne mais maintes fois reconstruit, l’église Saint-Nicolas occupe une position dominante sur le versant nord de la vallée de l’Oise. Elle dépendait de l’abbaye Saint-Eloi de Noyon et la communauté formait jusqu’au début du 13ème siècle, avec celles d’Appilly et de Béhéricourt , un ensemble paroissial unique . Fortement touchée durant la guerre 14-18, Saint-Nicolas a été restaurée ou restituée à l’identique au début des années 20 et consacrée en avril 1926.

L’église remontait dans son ensemble, à la première moitié du 16ème siècle, sauf la façade, refaite dans le style gothique flamboyant en 1892 par l’architecte P. Delfortie, de Noyon. Son plan dissymétrique, comprend une longue nef de cinq travées avec bas-côté seulement au sud, un transept avec un seul bras, également au sud et un chœur à cinq pans. Le clocher s’élève sur la première travée du bas-côté. La nef, dont le mur nord est intact, est couverte d’un lambris en forme de berceau brisé et communique avec le bas-côté par des arcades, au tracé également brisé, retombant sur des piles circulaires par l’intermédiaire d’un tailloir sculpté, de même forme. Le bas-côté, le transept et le chœur, sont, en revanche, voûtés d’ogives qui évoquent celles qui existaient à l’origine. Qu’elles soient intactes ou refaites, les fenêtres sont, soit de simples lancettes, soit garnies d’un remplage flamboyant. L’extérieur, dominé par un haut clocher avec flèche, en charpente et ardoises, vaut surtout pour l’ensemble formé par l’abside et le croisillon sud, d’un bel équilibre. Relativement moins détruit que le reste de l’église, il est ajouré de grandes fenêtres dont l’archivolte est soulignée par une moulure qui se poursuit sans interruption en contournant les contreforts. ? L’un de ceux-ci, ainsi que l’angle sud-est du croisillon, comportent chacun une niche avec dais très ouvragé de style gothique flamboyant. Le maître-autel en marbre, du 18ème siècle, a échappé au désastre de même que quelques boiseries de la nef. Inspirés des pastiches médiévaux chers au 19ème siècle, les vitraux de l’abside ont été réalisés en 1925 par le maître verrier parisien Collinet. Exprimant l’hommage de ses paroissiens, un portrait conserve le souvenir du chanoine Tassus, curé de Baboeuf de 1862 à 1915, soit durant 53 ans !

 

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BEHERICOURT - Saint-Martin

 

Sur le versant nord et boisé de la vallée de l’Oise, Béhéricourt est riche d’une longue histoire qu’attentent ses carrières de calcaire et de grès, exploitées au moins depuis le moyen-âge, et les vestiges d’un ouvrage d’entrée fortifié du 14ème siècle, à l’est de l’église. Celle-ci est une construction assez complexe, dont les parties les plus anciennes remontent à la seconde moitié du 12ème siècle comme le montre le chœur à chevet plat - très restauré après la Guerre 14-18  - percé d’un triplet de fenêtres en plein cintre avec moulure biseautée. Il est malheureusement dénué de caractère à l’intérieur. Une nef de quatre travées le précède, qui communique avec les bas-côtés par des arcades en plein cintre. Les fenêtres, également en plein cintre, s’ouvrent dans l’axe des piles et il est difficile de savoir si ce partiest d’origine ou bien si les arcades furent percées ultérieurement, lors de la construction des bas-côtés actuels, qui sont de 1733. Deux Chapelles formant croisillons flanquent le chœur au nord et au sud. Portant de nombreuses traces de réparations, elles paraissent du 15ème ou du 16ème siècle, mais Graves signalait une corniche romane aujourd’hui disparue - comme d’ailleurs au chœur- sur celle du nord. Remplaçant une simple arcade porte cloches, le clocher actuel a été construit en 1839-1840. Surmontée d’un court beffroi en charpente et ardoises, cette tour massive formant porche est un bon exemple du style néo-classique mis à l’honneur à l’époque.

 

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BRETIGNY - Saint-Pierre et Saint-Hubert

 

Très endommagée en 1918, l’église Saint-Pierre et Saint-Hubert a bénéficié d’une restauration exemplaire due à l’architecte A. Collin, qui lui permet de continuer à revendiquer une place de premier ordre dans l’architecture du début du 13ème siècle dans la région. L’histoire de Brétigny est inséparable de celle de Quierzy, dont la maison royale compta parmi les lieux de pouvoir les plus importants aux époques mérovingiennes et carolingiennes. Détruit lors des invasions normandes, le monastère de Brétigny fut ensuite transformé en simple prieuré. Les reliques de saint Hubert - neveu du grand saint Hubert des Ardennes -  conservées à l’église et la pierre du même nom, près de celle-ci, sont toujours l’objet d’un pèlerinage. Précédée d’une courte nef refaite et autrefois réservée à la paroisse sous le titre de saint Nicolas, la partie correspondant au prieuré comprend un faux transept sur les bras duquel se greffent deux chapelles carrées, et un chœur à chevet plat formé de deux travées. Le clocher est assis sur le croisillon méridional, éclairé au sud par deux fenêtres surmontées d’une petite rose. Une tourelle d’escalier d’origine donne accès à l’étage du beffroi, refait dans les années 1920. Les chapelles- celle du nord a été rebâtie à l’identique- sont voûtées d’ogives retombant sur les chapiteaux à crochets. Leurs fenêtres, comme celles des croisillons, ont leur piédroit garni de colonnettes en délit. Le chœur est d’une exceptionnelle qualité. Beaucoup plus haut que le transept, il comporte une  première travée, courte et aveugle, correspondant aux chapelles. Par contraste, la seconde travée, de plan carré, est inondée de lumière. Les mura latéraux sont percés de doubles lancettes élancées, délicatement soulignées, à l’intérieur comme à l’extérieur par des colonnettes en délit et une moulure torique. Le mur du chevet, à l’effet spectaculaire, superpose trois lancettes et une grande rose à douze lobes, une composition visiblement inspirée de celle du chœur de la cathédrale de Laon, du premier quart du 13ème siècle. Les chapiteaux à crochets et les tailloirs sont d’un style plus évolué que ceux des chapelles et posent la question d’une légère antériorité de ces dernières.

 

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GRANDRÛ - Saint Médard

 

Malgré un lourd tribut payé à la Guerre 14-18, qui l’a laissée détruite, l’église Saint-Médard, restaurée avec intelligence, reste un édifice fort intéressant. Son histoire monumentale est complexe et son plan, formé d’une nef avec bas-côtés, d’un transept saillant et d’un chœur à chevet polygonal, relève de quatre époques différentes si l’on tient compte des reconstructions effectuées dans les années 1920. Une belle pierre de taille a été utilisée, mais le chœur, comme le transept, comportent un haut soubassement en grès. Dans ses éléments encore intacts- en fait le seul mur gouttereau sud- la nef apparait comme la partie la plus ancienne. Les trois arcades brisées retombant directement sur des piles rectangulaires et les fenêtres en plein cintre qui les surmontent la date de la fin du 12ème siècle, ce que confirme la façade refaite à l’identique. Le transept, dont la croisée est beaucoup plus élevée que les bras, appartient à la fin du 13ème siècle ou au début du 14ème siècle, comme il ressort de trois des quatre fenêtres qui l’éclairent. Au croisillon sud, les deux fenêtres comportent deux lancettes inscrivant un trilobe surmontées d’un oculus inscrivant un quadrilobe. Construite selon un dessin proche, la fenêtre nord du croisillon nord est d’une exécution moins raffinée et, comme les deux autres ne comportent pas de chapiteaux, une particularité qui n’apparait guère avant la fin du 13ème siècle. Le remplage de la seconde fenêtre de ce croisillon a été refait au 16ème siècle. Bien que portant la date de 1734 sur son arc diaphragme, qui correspond sans doute à une restauration, le chœur ne doit pas être postérieur au début du 17ème siècle. Formé d’une travée droite et d’une abside à cinq pans, il est vouté d’ogives, à profil prismatique, qui retombent par pénétration dans des demi-colonnes. La travée droite comporte une petite clef pendante. Toutes les fenêtres sont en plein cintre et celle qui s’ouvre dans l’axe, plus grande, comporte un réseau flamboyant moderne. Une originale structure en béton armé, dotée d’une haute tribune et portant un haut et élégant clocher en charpente et ardoises, imitation du précédent, a été montée à l’ouest de la nef lors de sa reconstruction.

 

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MONDESCOURT - Assomption Notre-Dame

 

Faisant face aux vestiges d’une construction médiévale du 14ème siècle, l’église Notre-dame a été entièrement rebâtie après la Guerre 14-18. De plan classique- une nef unique de trois travées, un transept saillant et un chœur pentagonal- elle tire son originalité du massif de façade qui la précède. Formant un grand mur-pignon couronné d’ un petit clocher octogonal, elle comporte une partie centrale à la riche composition de style gothique flamboyant qui ne doit pourtant rien au souvenir de l’édifice précédent. Au-dessus d’un portail en cintre surbaissé formant porche, une balustrade très ouvragée précède une grande fenêtre dont le réseau ne déparerait pas dans une église des 15ème et 16ème siècles. Une tribune lui correspond à l’intérieur, où deux annexes abritent le baptistère et la cage d’escalier.

 

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SALENCY - Saint-Médard

 

Salency  est connu pour être le lieu de naissance de saint Médard qui, au 6ème siècle, transféra le siège épiscopal de Vermand à Noyon. Une chapelle, reconstruite après la Guerre 14-18 à proximité de l’église, perpétue la mémoire. La tradition lui attribue également l’institution de la fête de la Rosière, qui s’attache à récompenser, chaque année, une jeune fille particulièrement vertueuse. Presque totalement détruite en 1918, l’église paroissiale a été rebâtie à l’identique. Dominée per un puissant clocher porche évoquant le précédent, qui avait été construit en 1619, elle comporte une nef de quatre travées, avec bas-côtés, et un long chœur de trois travées, également avec bas-côtés, qui s’achève par une abside pentagonale. Le chœur était la plus ancienne et appartenant au 16ème siècle. L’abside reste l’élément le mieux caractérisé ? Elle est éclairée par de hautes fenêtres associant les formes brisées et en plein cintre et ses voûtes étaient reçues sur un dispositif associant un culot, une statue et un dais. L’un a été remonté au sud et, par son style, appartient à la Renaissance. Couvert de voûte d’ogives, le vaisseau central de l’édifice a toujours été aveugle, la lumière parvenant par les fenêtres des bas-côtés selon un parti fréquent à l’époque. Un très suggestif vitrail a été offert à l’église en 1946 : de retour après la guerre, un soldat témoigne de sa reconnaissance à saint Médard d’avoir, cette fois épargné son village…

 

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VARESNES - Saint-Géry

 

Située à quelques dizaines de kilomètres du cours de l’Oise, Saint-Géry a été entièrement reconstruite dans les années 1920. Bâtie avec le plus grand soin en briques et arborant, avec ses nombreux pignons triangulaires, une silhouette originale, elle compte parmi les édifices de la reconstruction les plus intéressants de la région. De style néo-roman à l’intérieur, elle puise volontiers dans le répertoire art déco à l’extérieur et, singulièrement, à la façade. Son plan est constitué d’une nef de trois travées avec bas-côtés, d’un transept saillant et d’un chœur formé d’une travée droite et d’une abside en hémicycle. Une courte travée formant porche, avec tribune, précède la nef et porte le clocher. Une très belle charpente, qui rappelle celles de Dives et de Larbroye, couvre la nef et le transept. La nef, qui est aveugle, communique avec les bas-côtés par des arcades en plein cintre retombant sur des piles circulaires par l’intermédiaire de chapiteaux cubiques qui, fréquents à l’époque romane dans la France du Nord-est, connaissent un regain de succès dans les années 1920. Ils sont ici sculptés, en bas-relief, de colombes, fruits, fleurs, raisins…, traités dans le plus pur style art déco. A l’extérieur, la façade, très élancée, revendique aussi pleinement ce style. Son portail en plein cintre est couvert d’un gâble en escalier dont la partie supérieur sert de piédestal à une immense croix en pierre et mosaïques accueillant une remarquable représentation stylisée du Christ. Plus haut, les quatre pignons triangulaires qui terminent la tour ménagent une heureuse transition avec la haute flèche octogonale. Très complet – maître-autel, autels latéraux, chaire à prêcher, confessionnal, chemin de croix -, le mobilier constitue un ensemble cohérent avec le style de l’église. Installés dans les triplets des croisillons, deux vitraux remarquables représentant la Vierge à l’Enfant et saint Géry sont dus au maître verrier M.J. Juteau (1961).

 

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